Le kanvo dans tous ses états : brut, raffiné, orné de paillettes et de strass. C’est ainsi qu’il est exposé au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) depuis l’ouverture de l’année diplomatique 2020-2021. A cette occasion, le Ministre Aurélien AGBENONCI a souligné l’importance d’aller au-delà du briefing politique et de révéler la création et le dynamisme de jeunes entrepreneurs béninois tout en saluant la décision de l’Ambassadrice des Pays-Bas de se vêtir d’un ensemble kanvo remarquable.

Révélé dans sa splendeur, le pagne tissé béninois a été décliné par trois entrepreneures qui ont décidé de valoriser ce patrimoine culturel. Des parcours bien différents mais des objectifs similaires. Mues par leur passion, elles ont su partager avec les membres du corps diplomatique et plus récemment avec ceux du Groupe Bénin-Accueil leur histoire et leur engouement. Une rencontre unique et un échange fructueux.

Comment ne pas se prendre de passion pour le kanvo ? Comment ne pas promouvoir un savoir-faire national, labéliser ce pagne tissé et hisser ainsi le Bénin au rang de pays qui - comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont associés à l’international avec le faso dan fani, le kita et le kente respectivement ? C’est un défi que Victorine KOSSOU, Emilie SAMA et Edith SESSI sont déterminées à relever. Le Gouvernement du Bénin y est fortement engagé en soutenant les acteurs de la chaine de production de ce label.

Engagée dans ce combat depuis plus de 20 ans, Mme KOSSOU a été primée maintes fois pour son travail de recherche.  Un travail méticuleux qui lui a permis de remettre au goût du jour une tradition séculaire et faire revivre des motifs anciens des royautés du Bénin dont un pagne tissé du 17ème siècle.  « Il est important de révéler ce savoir-faire, de valoriser ce que nous avons de particulier et surtout de révéler notre identité » a-t-elle déclaré.

Donner de la place au « consommer local » et faire ainsi du kanvo une pièce maîtresse, un incontournable de la garde-robe du Béninois est l’objectif de Mme SAMA. Le pagne tissé, selon elle, peut se décliner à l’infini de façon traditionnelle ou contemporaine.

Représentant Edi SESSI, une marque de haute couture qui tient à sublimer le coton, l’une des richesses du Bénin, Mme PADONOU envisage d’introduire à l’international le kanvo, symbole de noblesse qui est propre à l’Afrique. « C’était un pagne porté par la royauté, un patrimoine culturel qu’on nous a légué de génération en génération » a-t-elle ajouté.

L’or blanc, richesse du Bénin, a de beaux jours devant lui dans un pays premier exportateur de coton en Afrique. De quoi faire rêver le Bénin ! Un secteur en plein essor, créateur de richesse, créateur d’emplois et surtout qui permet l’autonomisation des femmes.

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